J'aurais dû avoir deux cœurs, le premier insensible, le second constamment amoureux, j'aurais confié ce dernier à celles pour qui il bat et avec l'autre j'aurais vécu heureux. Amin Maalouf
Appellerez-vous heureux celui qui fonde son bonheur sur ses enfants, sur ses amis, sur des choses fragiles et périssables? En un moment, toute sa félicité peut s'évanouir. Ne connaissez d'autre appui que vous-même et la divinité.
Dans tous les cas, mariez-vous. Si vous tombez sur une bonne épouse, vous serez heureux ; et si vous tombez sur une mauvaise, vous deviendrez philosophe, ce qui est excellent pour l'homme.
Eh bien moi, j'aime la pluie avant qu'elle tombe. Bien sur que ça n'existe pas. C'est bien pour ça que c'est ma préférée. Une chose n'a pas besoin d'exister pour rendre les gens heureux.
La métaphore de l'huître perlière illustre bien comment, parfois, c'est à partir d'une expérience souffrante que l'on peut actualiser des forces demeurées jusqu'alors latentes et inconnues. La résilience apparaît ainsi comme résultant d'un processus paradoxal dans lequel la confrontation au traumatisme et la blessure viennent étayer la créativité.
La résilience évoque la récupération après un traumatisme. Elle fait référence à la capacité humaine de se confronter, intégrer et être transformé par les expériences aversives.
Au premier abord, la résilience peut se définir comme un processus dynamique qui implique la réorganisation psychique après un traumatisme et permet le développement normal en dépit des risques. Il s'agit de sortir vainqueur d'une épreuve qui aurait pu être traumatique, mais, la résilience ne se résume pas à une procédure adaptative face au danger. Elle implique que le sujet puisse se reconstruire et reprendre un développement malgré l'adversité, ce qui suppose le ressaisissement de soi après un traumatisme.
Cyrulnik (1999) propose la métaphore de la perle pour illustrer l'oxymoron de ce " merveilleux malheur " du fonctionnement de la résilience. C'est-à-dire comment à partir d'une blessure et d'une souffrance, le sujet peut en faire une expérience qui sera potentiellement fructueuse pour lui. Le résilient élaborerait un oxymoron dont le modèle est celui de la perle fabriquée par l'huître en réponse à une agression.
Dans la même lignée que les observations réalisées sur le stress, certains auteurs distinguent les réactions qui suivent des traumatismes uniques, de celles consécutives à des traumatismes répétés. Dans ce dernier cas, il semble que, loin de se sédimenter chez tous les individus, la répétition les conduirait à une sorte d'habituation aux événements traumatiques, se traduisant par une diminution des réactions de stress. Ainsi certains auteurs considèrent que chaque épreuve surmontée avec succès améliore la capacité de l'individu de faire face à l'épreuve suivante.