Quand Pyrrhon s'entretenait avec quelqu'un, si son interlocuteur s'en allait, il continuait de parler comme si de rien n'était. Cette force d'indifférence, cette discipline du mépris, j'en rêve avec une impatience de détraqué.
Quand Pyrrhon s'entretenait ...
Citations liés
Un moment de patience peut préserver de grands malheurs, un moment d'impatience détruire toute une vie.
Anonyme
Tout en moi tend à être aussitôt autre chose ; une impatience de l'âme contre elle-même, comme on peut l'avoir contre un enfant importun ; une intranquillité toujours plus grande et toujours semblable.
Fernando Pessoa
Peu de raisons peuvent expliquer des résolutions où une vie est si vite mise en jeu; l'imagination peut-être un redoutable défaut. La fébrilité de savoir, l'impatience de se tenir là où les choses se déroulent. L'imagination alimente les soupçons. Ceux qui ne s'inventent jamais rien n'ont jamais le désir de voir confirmer leurs idées.
Romain Sardou
On lit comme on aime, on entre en lecture comme on tombe amoureux : par espérance, par impatience. Sous l'effet d'un désir, sous l'erreur invincible d'un tel désir : trouver le sommeil dans un seul corps, toucher au silence dans une seule phrase.
Vivre, c'est se réveiller la nuit dans l'impatience du jour à venir, c'est s'émerveiller de ce que le miracle quotidien se reproduise pour nous une fois encore, c'est avoir des insomnies de joie.
Paul-Émile Victor
Citations du même auteur
Le regret n'est pas si évidemment nuisible qu'on est tenté de le penser. Il essaie de sauver le passé, il est l'unique recours que nous ayons contre les manoeuvres de l'oubli, le regret est la mémoire qui passe à l'attaque.
Bien plus que le temps, c'est le sommeil qui est l'antidote du chagrin. L'insomnie, en revanche, qui grossit la moindre contrariété et la convertit en coup du sort, veille sur nos blessures et les empêche de dépérir.
Faire le mal est un plaisir, non une joie. La joie, seule vraie victoire sur le monde, est pure dans son essence, elle est donc irréductible au plaisir, toujours suspect et en lui-même et dans ses manifestations.
Deux voies s'ouvrent à l'homme et à la femme : la férocité ou l'indifférence. Tout nous indique qu'ils prendront la seconde voie, qu'il n'y aura entre eux ni explication ni rupture, mais qu'ils continueront à s'éloigner l'un de l'autre.
La conscience est bien plus que l'écharde, elle est le poignard dans la chair.