La foule allait et venait sur le boulevard sans rien connaître. De temps à autre elle se coupait les ponts, ou bien elle prenait à témoin les grands lieux géométriques de perle. Elle foulait une étendue qui pourrait être évaluée à celle des fraîcheurs autour des fontaines ou encore à ce que couvre d'illusions le manteau de la jeunesse, ce manteau de part en part troué par l'épée du rêve.
La vie suit son cours. Chacun trace son chemin. Ecrit son histoire. J'en suis fortuitement témoin ici. Ce qui rend d'autant plus prégnant ce dont je ne suis pas témoin. Tout ce qui s'écrit ailleurs, partout...
Car être courageux dans l'isolement, sans témoins, sans l'assentiment des autres, face à face avec soi-même, cela requiert une grande fierté et beaucoup de force.
Tous les changements, même les plus souhaités, ont leur mélancolie, car ce que nous laissons derrière fait partie de nous-même. On doit faire le deuil de sa vie passée avant d’entrer dans la nouvelle.
Je crois à l'amour, je crois à la beauté, je crois à la justice, je crois malgré tout que dans cette terre le bien l'emporte sur le mal et que les hommes créeront Dieu.