Même les incroyants ne ...

Même les incroyants ne ménagent pas leur admiration pour ce que les prophètes ont apporté au patrimoine de l'humanité. On reprend volontiers le thème de Renan sur les trois civilisations providentielles : la Grèce, au service de la raison ; Rome qui fait progresser le droit ; Jérusalem qui assure l'avènement de la conscience et de la justice. Les variations laïques abondent sur ce dernier point. On annexe les prophètes au socialisme (K. Marx, G. Le Bon) ; on interprète librement le messianisme comme une théorie de progrès et l'on pense que les prophètes tendent la main aux encyclopédistes (H. Berr).
 Albert Gelin

Citations liés

On dit toujours que la vie est injuste, mais la mort l'est encore davantage, le mourir en tout cas. Certains souffrent et d'autres passent comme dans un soupir. La justice n'est pas de ce monde mais elle n'est pas de l'autre non plus.
 Philippe Claudel
Quand on a pour soi la justice divine, celle des hommes est inutile.
 Paul Toupin
Il y a deux sortes de justice : vous avez l'avocat qui connaît bien la loi, et l'avocat qui connaît bien le juge !
 Coluche

Citations du même auteur

Après l'Exil, la nation en tant que telle n'existe plus. On rêve, il est vrai, de son rétablissement. Mais, en attendant, on vit une vie quasi ecclésiale, un peu fermée : c'est l'expérience de l'Assemblée de Dieu (Qehal Yahvé, ἐκκλησία θεοῦ) religieusement groupée autour du Temple... Voici trouvé le lieu de l'épanouissement spirituel, où les valeurs individuelles sont sauvées, où chaque homme utilise les moyens d'approcher Dieu : la méditation de la Torah, la piété des psaumes, les sacrifices du Temple, l'éthique des Sages, la fraternité des piétistes, l'émulation de tous.
 Albert Gelin
Le péché d'Adam et d'Ève est commis dans l'état d'innocence et d'intégrité. Ce qui veut dire qu'on n'est pas coupable parce que créé. Aucun relent gnostique dans cette histoire biblique. La condition humaine n'est pas mauvaise en soi. L'être créé est bon, selon la Genèse. Et l'éducation n'est pas à base de dénigrement de soi-même. Les livres sapientiaux partiront de cette donnée : l'homme est éducable.
 Albert Gelin
L'homme est comme le lieu d'une lutte, mais s'il y succombe, en péchant " le péché semble venir de plus loin que lui ". Cette page qui fixe un fait dogmatique a été commentée par le Livre de la Sagesse : " C'est pas l'envie du Diable, y lit-on (2.24), que la mort est entrée dans le monde. ". Le Diable (en hébreu le Satan) est l'adversaire de l'humanité : spécialisé dans une œuvre de perversion, il est l'ennemi de l'homme plus que l'antagoniste de Dieu.
 Albert Gelin
L'Église est le groupe ouvert à tout homme en tant qu'homme ; il est le lieu propre de la vie rachetée, le lieu des charismes et de la charité, le lieu du tout pénétré de l'influence d'en haut ; l'institution est au service de la personne qui s'y enrichit et s'y édifie. (...) jadis le groupe était essentiellement limitatif : en soutenant l'individu, il l'emprisonnait. Maintenant il le libère. La communauté et la personne sont ordonnées l'une à l'autre.
 Albert Gelin
Même les incroyants ne ménagent pas leur admiration pour ce que les prophètes ont apporté au patrimoine de l'humanité. On reprend volontiers le thème de Renan sur les trois civilisations "providentielles" : la Grèce, au service de la raison ; Rome qui fait progresser le droit ; Jérusalem qui assure l'avènement de la conscience et de la justice. Les variations "laïques" abondent sur ce dernier point. On annexe les prophètes au socialisme (K. Marx, G. Le Bon) ; on interprète librement le messianisme comme une théorie de progrès et l'on pense que les prophètes tendent la main aux encyclopédistes (H. Berr).
 Albert Gelin