L'un des grands problèmes de l'agnostique, c'est que quand quelque chose de terrible lui tombe dessus, à lui ou à quelqu'un de proche, il n'a même pas le recours de mettre ça sur le compte de la volonté divine.
Le travail est partout et la souffrance partout : seulement il y a des travaux stériles et des travaux féconds, des souffrances infâmes et des souffrances glorieuses.
Le pauvre sauvage, au séjour des ombres, continue de poursuivre sur le bord des lacs, à travers les hautes herbes, le daim agile, le bison, l'élan : moins éloigné de la vérité, dans ses songes naïfs, que l'inspiré dont le cerveau ardent crée ce qui, en aucune manière, ne peut être. C'est ce qu'ont fait plus ou moins, et toujours avec des conséquences funestes, les religions sacerdotales. Étendant un voile noir sur les destinées humaines, elles ont obscurci les vraies notions des choses, environné une frêle créature encore au berceau de terreurs chimériques, faussé sa raison.