La haine n'est-elle pas aussi douloureuse que l'amour ? Celui qui déteste son semblable s'enchaîne à sa rancune, se fait prisonnier de son ressentiment. Il n'est plus un être libre.
Le but suprême du romancier est de nous rendre sensible l'âme humaine, de nous la faire connaître et aimer dans sa grandeur comme dans sa misère, dans ses victoires et dans ses défaites. Admiration et pitié, telle est la devise du roman.
Pour travailler, pour faire sereinement une œuvre, une grande œuvre, il faudrait ne voir personne, ne s'intéresser à personne, n'aimer personne, mais alors quelle raison aurait-on de faire une œuvre ?