La communauté est une nappe affective souterraine et chacun boit la même eau à cette source et à ce puits qu'il est lui-même – mais sans le savoir, sans se distinguer de lui-même, de l'autre ni du Fond.
Michel Henry
Citations liés
Pour calmer la colère du Dieu de l'eau, il faut lui faire l'offrande d'une femme. Quelqu'un doit se sacrifier pour la communauté.
Il existe une justice et une injustice dont tous les hommes ont comme une divination et dont le sentiment leur est naturel et commun, même quand il n'existe entre eux aucune communauté ni contrat.
Un fou rire général unit Ralph aux autres garçons et détendit l'atmosphère. Une fois de plus, Porcinet servit de bouc émissaire et son ridicule permit à la communauté de retrouver son équilibre et sa gaieté.
L'homme solitaire pense seul et crée des nouvelles valeurs pour la communauté. Il invente ainsi de nouvelles règles morales et modifie la vie sociale. La personnalité créatrice doit penser et juger par elle-même car le progrès moral de la société dépend exclusivement de son indépendance. [...] Je définis une société saine par cette double liaison. Elle n'existe que par des êtres indépendants mais profondément unis au groupe.
Voyez-vous, deux forces dirigent le monde, l'amour et le ressentiment. Parce qu'à l'égard de ce qui est supérieur, il y a précisément deux façons de se conduire : l'amour, qui nous meut vers lui, nous ouvre à lui et nous transforme en sa substance; le ressentiment qui refuse de reconnaître sa valeur, la rabaisse afin d'y substituer sa propre bassesse.
Ce n'est donc pas l'autoréalisation que l'existence médiatique propose à la vie, c'est la fuite, l'occasion pour tous ceux que leur paresse, refoulant leur énergie, rend à jamais mécontents d'eux-mêmes d'oublier ce mécontentement.
La culture est l'ensemble des entreprises et des pratiques dans lesquelles s'exprime la surabondance de la vie, toutes elles ont pour motivation la " charge ", le " trop " qui dispose intérieurement la subjectivité vivante comme une force prête à se prodiguer et contrainte, sous la charge, de le faire.
Marx certes était athée, " matérialiste ", etc. Mais chez un philosophe aussi, il convient de distinguer ce qu'il est de ce qu'il croit être. Ce qui compte, ce n'est d'ailleurs pas ce que Marx pensait et que nous ignorons, c'est ce que pensent les textes qu'il a écrits. Ce qui paraît en eux, de façon aussi évidente qu'exceptionnelle dans l'histoire de la philosophie, c'est une métaphysique de l'individu. Marx est l'un des premiers penseurs chrétiens de l'Occident.