La mort n'atteint pas seulement celui qui doit fermer les yeux à jamais mais aussi les autres, tous les autres qui recevront l'horreur et l'absence en partage.
L'esprit humain souffre d'une carence intellectuelle fondamentale : pour qu'il comprenne la valeur d'une chose, il faut le priver de cette chose. L'absence lui parle sa langue maternelle ; la présence, c'est de l'hébreu pour lui.
Je possédais ce que l'argent ne pouvait pas acheter mais juste détruire. Le bonheur. Mon bonheur, en tout cas le mien. Avec ses défauts. Ses banalités. Ses petitesses. Mais le mien.
Mais cela rattrape-t-il le temps que nous n'avons pas assez passé ensemble ? Les manques, les heures de solitude et de froid ? Les peurs ? L'argent réduit-il les distances, rapproche-t-il les gens ?