"Et depuis quand on fait ce qu'on veut dans la vie?" C'est par cette phrase que mai 68 est arrivé dans notre maison. On était à table. On regardait la télévision dans un silence religieux. Silence réclamé par mon père. Et obtenu.
Cela aurait été pareil si j'avais dit que la télévision est plus populaire que Jésus. Je suis désolé de l'avoir ouverte. Je ne suis pas anti-Dieu, anti-Christ ou anti-religion. Je n'étais pas en train de taper dessus ou de la déprécier. J'exposais juste un fait, et c'est plus vrai pour l'Angleterre qu'ici (aux États-Unis). Je ne dis pas que nous sommes meilleurs, ou plus grands, je ne nous compare pas à Jésus Christ en tant que personne, ou à Dieu en tant qu'entité ou quoiqu'il soit. J'ai juste dit ce que j'ai dit et j'ai eu tort. Ou cela a été pris à tort. Et maintenant, il y a tout ça.
On naît seul, on vit seul, on meurt seul. C'est seulement à travers l'amour et l'amitié que l'on peut créer l'illusion momentanée que nous ne sommes pas seuls.
Seuls l'amour et l'amitié comblent la solitude de nos jours. Le bonheur n'est pas le droit de chacun, c'est un combat de tous les jours. Je crois qu'il faut savoir le vivre lorsqu'il se présente à nous.
Un film est quelque chose de très personnel, bien plus que le théâtre, car le film en lui-même, c'est quelque chose de mort. Le film ne se nourrit pas de la réaction du public. Un film ne vient pas à la vie parce qu'on le projette dans une salle. Finalement, et pour toujours, un film est aussi mort qu'un livre. Et potentiellement, éternellement vivant.