Dans ma jeunesse on riait du quart d'heure vaudois , mais on s'y tenait: il eût été malséant de commencer une séance à l'instant prévu. C'était une tradition de paysans respectueux des rythmes naturels, maîtres sur leurs domaines et et méprisants pour les hâtes citadines, servitudes imposées par un patron de fabrique, d'atelier, de magasin ou de bureau. Prendre son temps, pensait-on, c'est la première des libertés.
Frank Bridel