Dans la ruche, le corps de la reine ne diffère pas beaucoup, en apparence, de celui des autres abeilles. Cependant il en émane une force qui enveloppe l'essaim tout entier et lui donne cette âme collective où l'individu se confond et perd conscience de lui même. Mais peut être, tout en étant relatif, est-ce exactement le contraire et ce point de vue semble être celui du problème social humain qui a besoin, pour être résolu, de l'existence d'un maître, auquel selon le goût du peuple naïf on donnera des noms divers: Rois, Empereur, République, Soviet etc...
Henry de Monfreid