Après l'Exil, la nation en ...

Après l'Exil, la nation en tant que telle n'existe plus. On rêve, il est vrai, de son rétablissement. Mais, en attendant, on vit une vie quasi ecclésiale, un peu fermée : c'est l'expérience de l'Assemblée de Dieu (Qehal Yahvé, ἐκκλησία θεοῦ) religieusement groupée autour du Temple... Voici trouvé le lieu de l'épanouissement spirituel, où les valeurs individuelles sont sauvées, où chaque homme utilise les moyens d'approcher Dieu : la méditation de la Torah, la piété des psaumes, les sacrifices du Temple, l'éthique des Sages, la fraternité des piétistes, l'émulation de tous.
 Albert Gelin

Citations liés

La possessivité de la nation à l'égard de ses artistes se manifeste comme un terrorisme du petit contexte qui réduit tout le sens d'une œuvre au rôle que celle-ci joue dans son propre pays.
Frères d'une grande famille, les enfants ne perdent leurs traits de ressemblance qu'en perdant l'innocence, la même partout. Alors les passions modifiées par les climats, les gouvernements et les mœurs font les nations diverses ; le genre humain cesse de s'entendre et de parler le même langage : c'est la société qui est la véritable tour de Babel.
 François-René de Chateaubriand
Nous pensons, et vous aussi sans aucun doute, qu'un royaume digne de ce nom, une nation moderne, ne se construit pas en laissant l'écrasante majorité de sa population dans l'ignorance.
 Pierre Bordage

Citations du même auteur

Après l'Exil, la nation en tant que telle n'existe plus. On rêve, il est vrai, de son rétablissement. Mais, en attendant, on vit une vie quasi ecclésiale, un peu fermée : c'est l'expérience de l'Assemblée de Dieu (Qehal Yahvé, ἐκκλησία θεοῦ) religieusement groupée autour du Temple... Voici trouvé le lieu de l'épanouissement spirituel, où les valeurs individuelles sont sauvées, où chaque homme utilise les moyens d'approcher Dieu : la méditation de la Torah, la piété des psaumes, les sacrifices du Temple, l'éthique des Sages, la fraternité des piétistes, l'émulation de tous.
 Albert Gelin
Le péché d'Adam et d'Ève est commis dans l'état d'innocence et d'intégrité. Ce qui veut dire qu'on n'est pas coupable parce que créé. Aucun relent gnostique dans cette histoire biblique. La condition humaine n'est pas mauvaise en soi. L'être créé est bon, selon la Genèse. Et l'éducation n'est pas à base de dénigrement de soi-même. Les livres sapientiaux partiront de cette donnée : l'homme est éducable.
 Albert Gelin
L'homme est comme le lieu d'une lutte, mais s'il y succombe, en péchant " le péché semble venir de plus loin que lui ". Cette page qui fixe un fait dogmatique a été commentée par le Livre de la Sagesse : " C'est pas l'envie du Diable, y lit-on (2.24), que la mort est entrée dans le monde. ". Le Diable (en hébreu le Satan) est l'adversaire de l'humanité : spécialisé dans une œuvre de perversion, il est l'ennemi de l'homme plus que l'antagoniste de Dieu.
 Albert Gelin
L'Église est le groupe ouvert à tout homme en tant qu'homme ; il est le lieu propre de la vie rachetée, le lieu des charismes et de la charité, le lieu du tout pénétré de l'influence d'en haut ; l'institution est au service de la personne qui s'y enrichit et s'y édifie. (...) jadis le groupe était essentiellement limitatif : en soutenant l'individu, il l'emprisonnait. Maintenant il le libère. La communauté et la personne sont ordonnées l'une à l'autre.
 Albert Gelin
Même les incroyants ne ménagent pas leur admiration pour ce que les prophètes ont apporté au patrimoine de l'humanité. On reprend volontiers le thème de Renan sur les trois civilisations "providentielles" : la Grèce, au service de la raison ; Rome qui fait progresser le droit ; Jérusalem qui assure l'avènement de la conscience et de la justice. Les variations "laïques" abondent sur ce dernier point. On annexe les prophètes au socialisme (K. Marx, G. Le Bon) ; on interprète librement le messianisme comme une théorie de progrès et l'on pense que les prophètes tendent la main aux encyclopédistes (H. Berr).
 Albert Gelin