Un jour il ne se passe plus ...

Un jour il ne se passe plus rien. La corde du destin, d'avoir été trop tendue, a cassé net. Rien plus n'arrive. L'onde de choc de ta naissance est si loin désormais, oh! si loin. C'est la vie moderne. Entre échec et réussite s'étend ton existence.
 Éric Faye

Citations liés

On s'arrête à une pompe alors que l'on a même pas besoin d'essence, on rencontre quelqu'un et la vie déraille. Non, le destin n'est pas cruel. Il est bête à pleurer.
 Douglas Kennedy
A tout être humain ont été concédées deux qualités : le pouvoir et le don. Le pouvoir conduit l'homme à la rencontre de son destin ; le don l'oblige à partager avec les autres ce qu'il y a de meilleur en lui.
On ne prend pas rendez-vous avec le destin. Le destin empoigne qui il veut, quand il veut. Dans le sens de vos désirs, il vous apporte la plénitude. Mais le plus souvent, il déséquilibre et heurte. Alors, on subit.
 Mariama Bâ

Citations du même auteur

Un jour il ne se passe plus rien. La corde du destin, d'avoir été trop tendue, a cassé net. Rien plus n'arrive. L'onde de choc de ta naissance est si loin désormais, oh! si loin. C'est la vie moderne. Entre échec et réussite s'étend ton existence.
 Éric Faye
Je n'ai jamais aimé ceux qui réussissent. Non pas parce qu'ils réussissent, mais parce qu'ils deviennent le jouet de leur succès, d'un Moi aveuglé. Le Moi à tout prix est la fin de l'homme. La Crise rend les hommes un peu plus seuls. Que signifie encore ce nous qui revient à tire-larigot dans les conversations ? Le nous meurt. Au lieu de se regrouper autour d'un feu, les je s'isolent, s'épient. Chacun croit s'en sortir mieux que le voisin et cela, aussi, c'est probablement la fin de l'homme.
 Éric Faye
Page trente-sept, la photo d'un type horriblement ridé a attiré mon attention. " Tanabe Tomoji n'a jamais bu une goutte d'alcool", soutenait le journaliste. En parcourant l'article, je n'ai pu m'empêcher de penser quel imbécile !
 Éric Faye
Certains jours, ceux qui longent à pied les chantiers navals ne perçoivent plus les coups de marteaux habituels. Plus d'échos, plus un choc, plus un appel. Dans le port, les grues ne chargent ni ne déchargent guère [...] Ces dinosaures de l'ère industrielle sont atteints d'un mal mystérieux. On l'a dit et répété à la télévision, il a pour nom la Crise et on ignore comment le vaincre. Les banques ne prêtent plus d'argent. Certaines n'en ont plus. Qu'est-il devenu ? Nul ne le sait vraiment et cela inquiète. La stupeur gagne. Dans le bac à sable où les enfants jouaient au capitalisme, on vient d'égarer la règle du jeu.
 Éric Faye
J'ai écouté longuement mon appartement et guetté, oui, guetté les odeurs qu'elle aurait pu laisser comme signature de son passage ; j'aurais aimé que le matelas fut imprégné d'elle. Qu'il ait pris sa forme.
 Éric Faye