On s'arrête à une pompe alors que l'on a même pas besoin d'essence, on rencontre quelqu'un et la vie déraille. Non, le destin n'est pas cruel. Il est bête à pleurer.
A tout être humain ont été concédées deux qualités : le pouvoir et le don. Le pouvoir conduit l'homme à la rencontre de son destin ; le don l'oblige à partager avec les autres ce qu'il y a de meilleur en lui.
On ne prend pas rendez-vous avec le destin. Le destin empoigne qui il veut, quand il veut. Dans le sens de vos désirs, il vous apporte la plénitude. Mais le plus souvent, il déséquilibre et heurte. Alors, on subit.
C'était un lieu secret et perdu, doté d'un charme humble. Un joli coin pour mourir, de façon romanesque, au point du jour ; mais j'en avais plein les bottes et je me disais que crever pour crever, j'aurais pu me passer du détour touristique.
Un bon assassin est comme un bon artisan : il aime l'ordre, le tour de main façonné par une longue pratique, la petite routine du quotidien. Le travail ajusté et sans bavure.
C'est l'essence même de l'amitié. C'est l'exploitation réaliste des atouts dont nous disposons tous les deux dans les circonstances actuelles dans notre intérêt réciproque. C'est du donnant-donnant.